Ensemble complet de 20 cahiers ronéotypés, format 27 x 21 cms, tirés à petit nombre et édités à compte d’auteur, contenaient chacun 10 à 20 pages de texte.
Cahiers en bon état.
Afrique - COMBES (Charles). Les Cahiers coloniaux (35 ans consécutifs en Afrique). La Légende vécue sous la magie. Manuscrit dactylographié. [Côte d’Ivoire], 15 janvier 1956. In-4 (27 x 21 cm) de 34 pp. ; en feuilles. Sculpteur et peintre français, Charles Combes (1891-1968) arriva en Côte d’Ivoire au début des années 1920. Puis il installa, en 1923, son atelier de sculpture à Bingerville, l’ancienne capitale de la colonie située près d’Abidjan. Entre 1927 et 1941, il composa, à Toumodi et à Bingerville, vingt cahiers de contes fantastiques, où se mêlaient souvenirs personnels et légendes africaines, dont les thèmes récurrents étaient la magie et la sorcellerie. Ces cahiers, ronéotypés, tirés à petit nombre et édités à compte d’auteur, contenaient chacun 10 à 20 pages de texte. L’ouvrage était divisé ainsi : Le mur de la magie (cahiers n° 1 à 3). - Le masque aux yeux vivants (n° 4). - Visions d’art (n° 5). - N’Da (n° 6, 7, 8, 9). - Rendez-vous de minuit (n° 10). - Quelques histoires (n° 11). - L’étrange roman d’un village (n° 12 à 20). La présente copie, dactylographiée, contient des passages de cet ouvrage : Préface de l’auteur. Le mur de la Sorcellerie et de la Magie (pp. 1-21, en 3 chapitres qui semblent correspondre aux trois premiers cahiers). - Les Reflets du mur (pp. 21-27, correspondant au 4e cahier). - Quelques histoires (titre de départ, p. 27, probablement un extrait du 11e cahier). - Des Hommes (pp. 28-29). - Pas à pas dans la brousse (p. 29). - La danse des loups (pp. 30-31). - L’Enfer des N’Da (pp. 31-32; peut-être un extrait des cahiers 6 à 9). - Histoire de chasse (pp. 32-34).
. Document d’une grande rareté,
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“Images & Mémoires - Bulletin n°67 - Hiver 2020-2021”
Jeux des Cahiers Africains de Combes Images & Mémoires - Bulletin n°67 -
Les Cahiers Africains de Charles-Alphonse Combes par Patrick Elghozi
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Ces vingt Cahiers, ronéotypés et de format A4, résultent de notes prises par Combes entre 1927 et 1941,
mises en forme au couchant de ses jours et « publiées » à partir de janvier 1956 en de toutes petites quantités à
l’intention de ses amis, avec le souhait un jour de les réunir en un livre.
Les Cahiers de Combes comprennent chacun entre dix et vingt pages. Les premiers Cahiers sont constitués
d’histoires brèves (« Le masque de Kra », « La Secte des Hommes-Panthères », « La Danse des Loups »…), puis
les histoires s’allongent, se répartissent sur plusieurs cahiers (« N’Dâ », et « La Vengeance des Fils de N’Dâ »,
est une histoire qui s’étire du cahier 6 au cahier 9). Les derniers (du 12 au 20) prennent la forme d’un petit roman
dont le titre est « L’Étrange roman d’un village ».
Combes n’écrit ni en biographe désireux de raconter sa vie d’aventure, ni en explorateur ethnographe qui
découvrirait des villages encore inconnus et voudrait en décrire la localisation, l’importance, l’économie, les
coutumes… mais en artiste, qui tente de peindre avec des mots, parfois lyriques et flamboyants, une « vision
d’art » (titre d’un de ses cahiers) qu’il veut partager, ou un acte de magie qu’il veut nous faire connaître.
Combes avait pour projet de publier ces Cahiers Africains avec pour sous-titre : « La légende vécue sous le
mur de la Magie ». Le thème central de ses histoires est ce mur de la Magie, les secrets de la jungle africaine
auxquels il a accédé, parce qu’il était cet « artiste solitaire au cœur vide » ; chasseur de gros gibier, capable de
renvoyer ses pisteurs pour vivre cinq années dans un village inconnu, loin de toute civilisation. Au point d’être
choqué, en quittant ce village, de retrouver une route, trace malsaine d’une civilisation qu’il fuit.
Combes n’est parfois qu’un témoin de seconde main, il relate une histoire qui lui a été racontée, mais il
intervient d’autres fois comme le témoin direct d’un miracle accompli par la magie, ou d’une Cérémonie rituelle,
à laquelle ses liens avec le Grand Féticheur Zan lui ont permis d’assister. Il ne cherche pas à en donner
d’explication, le Mur étant impénétrable il ne peut que nous en décrire les pierres… parfois ruisselantes de sang……
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